Créé en 2017 par des cinéastes du DOC, le FLiMM est non compétitif et à prix libre. Il met à l’honneur le moyen-métrage (25 à 65 minutes), un format qui a souvent du mal à trouver sa place dans les salles de cinéma et les festivals.
“Combien de temps faudra-t-il encore attendre avant de voir les premiers JO sans compétition ?”. Olivier Hamant pose une question qui dépasse largement la compétition sportive et qui traverse le FLiMM depuis sa création.
Il existe déjà une affirmation dans le moyen-métrage, d’être entre deux, à la fois trop long et trop court et exactement au bon endroit. Cette posture de cinéaste nous invite à réfléchir au culte du prix en festival et à la guerre organisée des films. Pourquoi s’affronter quand on peut faire bloc ?
Ne pas mettre les films en compétition permet d’y chercher leur singularité, de les faire résonner et se rencontrer sur les mêmes écrans, en salle Galop et en salle d’expo, trois jours durant.
DOC a été fondée par des artistes d’horizons et pratiques variés, en recherche d’espaces de travail. Située dans un ancien lycée technique, qu’elle squatte dans le XIXe arrondissement, l’association regroupe une centaine d’artistes et d’artisan.es. Depuis sa création en 2015, DOC a aidé à la production artistique, la diffusion et la transmission d'œuvres à travers de nombreux événements, expositions, concerts, festivals et spectacles. Les deux salles de projections et le réfectoire, permettent des espaces de discussions entre les équipes des films et le public.
Restauration sur place en soirée
L’équipe de bénévoles du FLiMM vous propose ses créations culinaires, végétariennes et à prix libre.
La buvette du festival est ouverte dès 13h30.
Prix Libre
Tout le festival est à prix libre !
Le prix libre est une démarche sociale, culturelle et politique. Vecteur de solidarité, il permet à chacun.e de donner selon ses moyens. Différent de la gratuité ou du prix fixe, le prix libre permet de rendre accessible le festival à tous.tes.
Sélection 2023
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Bac à sable Charlotte Cherici et Lucas Azémar
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Chagrin Valley Nathalie Berger
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Character Paul Heintz
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Infinites Distances Pablo Alvarez Mesa
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Koban Louzou Brieuc Schieb
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La Disparition Jonathan Millet
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La Llorona Ophélie Noury
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Les Enfants perdus Lola Cambourieu et Yann Berlier
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Quitter chouchou Lucie Demange
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Sur nos monts Mateo Ybarra
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The Secret Garden Nour Ouayda
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Zapotitland Elise Florenty et Marcel Turkowsky
Soirée Nick Deocampo
Nick Deocampo est un cinéaste, historien et pionnier du cinéma queer aux Philippines. Dans les années 1980, à Paris, il a étudié avec le cinéaste et anthropologue Jean Rouch, parmi d'autres artistes radicaux. Oliver, réalisé en 1983, documentaire sur un drag queen pauvre, a constitué un coup de tonnerre dans le cinéma philippin. Dénonçant le pouvoir militaire à un moment où le mécontentement bouillonnait, le film fait prendre conscience des alliances politiques possibles entre les homosexuels et d’autres groupes marginalisés qui embrassent aussi des philosophies et des pratiques émancipatrices. Deocampo a continué à créer de nouveaux points de référence dans la culture alternative philippine avec des œuvres qui dépeignent les membres de sa communauté, y compris des amis personnels, dans Revolutions Happen like Refrains in a Song (1987) et The Sex Warriors & the Samurai (1995). Ses œuvres phares, dont Isaak (1994) et Private Wars (1997), portent un regard critique sur le patriarcat, et A Legacy of Violence (1989) explore les origines et les mécanismes de la violence qui sont intrinsèquement liés à l'émancipation sociale. Outre la production de films, Deocampo écrit sur l'histoire politique et culturelle des Philippines.
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Oema foe Sranan est un film politique, fruit de la solidarité entre Surinamais et Néerlandais. C’est le premier documentaire sur le Suriname, en langue sranantongo, dans les années qui ont suivi l'indépendance. Il a été produit par Cineclub Vrijheidsfilms en collaboration avec le collectif LOSON (Landelijke Organisatie van Surinamers in Nederland). Le film a été restauré par Eye Filmmuseum et l’IISH (International Institute of Social History) en 2021. La séance sera présentée et suivie d’une discussion avec la chercheuse Luna Hupperetz et Nadia Tilon, actrice, chanteuse et ancienne membre du groupe LOSON.
Voir la sélection en détail →FLiMM x La Clef
Le rituel hors les murs aura cette année lieu au DOC, en co-organisation avec le collectif La Clef Revival, qui avait accueilli des séances du FLiMM en 2020 et 2021. Les membres de La Clef Revival se battent depuis septembre 2019 pour sauver le cinéma La Clef au 34 rue Daubenton, 75005, et surtout à travers lui, l’existence d’un cinéma indépendant et associatif à Paris. Après avoir occupé le bâtiment - ce qui a permis d’annuler plusieurs ventes spéculatives - le collectif a été expulsé par la police le 1er mars 2022. Depuis, iels comptent toujours sauver le cinéma associatif La Clef via la création d’un fonds de dotation CINÉMA REVIVAL, pensé pour racheter collectivement le cinéma, le sortir de la propriété individuelle et du marché de l’immobilier, en faisant un bien commun. S’iels y arrivent ce sera alors le premier bâtiment culturel sous le régime de la propriété d’usage à Paris, et un espoir pour la culture associative. En avril 2023, près d’un an après en avoir été expulsé.es, les ancien.nes occupant.es ont signé le rachat du bâtiment et ont jusqu’à fin octobre pour réunir les fonds. En parallèle de cette tentative de rachat, le collectif a pris la relève de la programmation du ciné-club du DOC tous les dimanches. Pour cette séance spéciale, les membres du collectif ont choisi deux premiers films sur le coming out (Coming out de Denis Parrot, 2018 et Playing the part de Mitch McCabe, 1995). Ces deux films intimes montrent des adolescent.es et de jeunes adultes dans leurs démarches de révélation de leurs homosexualités auprès de leurs familles. Des témoignages emplis de courage et de peur, mais aussi de tristesse et d’humour, dans lesquels grandir, c’est s’affirmer, mais c’est surtout aimer. Pour soutenir La Clef : retour.laclefrevival.org
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