1978, 56', Suriname / Pays-bas
Le film suit quatre femmes, Jetty, Sonja, Somai et Sylvie, qui ont résisté au déni, à l’exploitation, ainsi qu’à la pauvreté qu’elles endurent au quotidien. À travers leurs histoires personnelles, elles donnent un aperçu de l’histoire du colonialisme, du néocolonialisme et de la discrimination au Suriname et aux Pays-Bas. Les causes de la misère sont décrites à l’aide de citations tirées du livre We slaves of Suriname d’Anton de Kom, fils d'esclave devenu résistant et membre du parti communiste après l'occupation allemande des Pays-Bas en 1940. Il s'agit d'un réquisitoire contre le rôle des Pays-Bas en tant que colonisateur et contre les entreprises étrangères qui s’enrichissent et laissent le pays dans la misère.
Oema foe Sranan est un film politique, fruit de la solidarité entre Surinamais et Néerlandais. C’est le premier documentaire sur le Suriname, en langue sranantongo, dans les années qui ont suivi l'indépendance. Il a été produit par Cineclub Vrijheidsfilms en collaboration avec le collectif LOSON (Landelijke Organisatie van Surinamers in Nederland). Le film a été restauré par Eye Filmmuseum et l’IISH (International Institute of Social History) en 2021.